Résumé :
|
Cet article est né d’une inquiétude qui a surgi lors d’une étude relative à l’organisation des conditions favorables à l’autonomisation scolaire des élèves, en grande section de maternelle. Elle concerne les impensés axiologiques des dispositifs de travail dits « en autonomie », liés à cette « compétence d’autonomie » qui semble d’évidence souhaitable et attendue en contexte scolaire, sans que l’on sache exactement de quelle autonomie on parle, quand et comment elle se construit. Au moment d’envisager son champ conceptuel, nous mesurons combien cette notion renvoie à des visions et des valeurs parfois antinomiques. En contexte scolaire, quelles conceptions de celle-ci l’enseignant va-t-il promouvoir, transmettre ou reproduire ? Si toutes les finalités et les pratiques ne se valent pas, comment se repérer pour faire des choix d’actions au service de l’autonomisation des apprenants ? Cette question a commandé un examen et une modélisation des différentes visions possibles du projet d’autonomie ainsi qu’une réflexion sur le paradoxe créé par l’injonction d’autonomie en contexte scolaire.
|