Résumé :
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En pédagogie universitaire, dans les contextes de changement, d’innovation, et en particulier dans le cadre de l’usage du numérique qui remet en question les structures et l’organisation de l’action humaine, les postures enseignantes sont de plus en plus souvent questionnées. Mais que se cache-t-il derrière ce mot « posture » si peu défini ? Où sont les outils méthodologiques qui permettent de l’étudier plus précisément ? Cet article vise à rendre compte d’un travail amorcé par les auteures pour répondre à ces deux questions et à faire quelques propositions pour que puisse se poursuivre une recherche susceptible de conduire vers une conceptualisation de cette notion et sa documentation méthodologique. S’appuyant sur la définition de Lameul (2006), qui met en évidence les composantes de la notion de posture (croyances, intentions, actions), nous énoncons l’usage possible du Teaching Perspectives Inventory de Pratt & Associates (1998) pour distinguer cinq tendances posturales. Par ailleurs, nous expliquons la manière dont a été fait dans le projet HY-SUP le choix d’emprunter l’instrument Approaches to Teaching Inventory de Prosser et Trigwell (1999). Après avoir procédé à l’étude des deux instruments, nous en montrons les avantages et les limites d’usage. Au constat que ces outils ne prennent pas en compte tout ce qui constitue selon nous la posture (Lameul, 2006, 2016), nous proposons de la compléter en intégrant des questions spécifiques dans des entretiens avec les enseignants (intérêt des méthodes mixtes) en vue d’améliorer une instrumentation qui prendrait mieux en compte l’ensemble des composantes de cette notion complexe.
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