Résumé :
|
Au regard des attentes et des transformations qui affectent aujourd’hui les champs de l’éducation (affaiblissement de la logique disciplinaire), de la formation (passage d’une logique de formation complète et méthodique à des parcours de formation plus individualisés) et du travail (évolution des métiers et des formes d’emploi, essor d’une logique de l’employabilité), les compétences transversales sont présentées comme des points d’appui permettant aux différents acteurs d’y faire face. Or, la mobilisation des compétences dites transversales dans ces différents champs contraste avec la difficulté à les concevoir scientifiquement. En quoi une compétence toujours liée à un contexte, une situation ou une classe de situation peut-elle être transversale à ces derniers ? Que signifie la diversité des formulations disponibles pour tenter de les définir : on parle ainsi de compétences transversales, transférables, génériques, clés, de base, fortes voire même de soft skills ? Comment des compétences peuvent-elles être considérées dans le même temps comme générales et transférables et liées à des caractéristiques individuelles ? Les différentes contributions réunies dans ce numéro thématique apportent des éclairages critiques sur ce qu’il faut entendre par « compétence transversale » en explorant différents contextes (enseignement scolaire, formation universitaire et professionnelle, champ de l’insertion) selon des approches privilégiant une analyse conceptuelle, bibliographique ou empirique.
|