Résumé :
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Erik De Corte retrace l’évolution des théories de l’apprentissage, le béhaviorisme s’étant progressivement effacé devant la psychologie cognitive, qui conçoit l’apprentissage non plus comme une réponse à des stimuli mais comme un processus de traitement d’informations. Des conceptions de l’apprentissage plus actives se sont imposées, tout d’abord avec le « constructivisme », puis avec le socioconstructivisme, dans lequel le terrain n’est plus limité aux processus mentaux mais s’étend aux interactions entre les apprenants et la situation dans laquelle ils se trouvent. Parallèlement, la recherche s’est détournée des exercices ou situations artificiels pour s’intéresser aux situations réelles des apprentissages en classe ; elle a ainsi beaucoup gagné en pertinence pour l’éducation. Dans la conception actuelle, qui vise à promouvoir les compétences du XXIe siècle ou la compétence « d’adaptation », l’apprentissage est à la fois : « constructif » car les apprenants construisent activement leurs connaissances et leurs compétences, « autorégulé », car ils mobilisent des stratégies actives pour apprendre, « situé » en ce qu’il est mieux appréhendé en contexte qu’en faisant abstraction de l’environnement, et « collaboratif » plutôt que solitaire.
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