Résumé :
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Dans un contexte de diversification des missions, de hausse des effectifs étudiants et de ralentissement dans la création d’emploi, les universitaires sont inégalement concernés par les activités qui entrent en concurrence avec la recherche scientifique, dont l’enseignement représente une large part. Pour les enseignants-chercheurs en France exerçant à l’Université, le temps consacré à l’enseignement impacte en effet mécaniquement l’investissement dans la recherche et la construction de la carrière vers le professorat. Cet article cherche à montrer que le surinvestissement dans l’activité d’enseignement, défavorable à long terme en ce qui concerne la légitimation académique, n’est pas affaire de vocation ou d’engagement mais dépend d’abord de facteurs externes, dont le professionnel n’a pas la maîtrise, liés au contexte de travail, aux spécificités disciplinaires et à la faible ancienneté à l’intérieur du champ professionnel. Nos données sont tirées d’une large enquête en ligne réalisée fin 2014 auprès des enseignants-chercheurs de trois universités du Grand Est.
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