Résumé :
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En France les décennies de massification et d’augmentation du nombre d’étudiants ont pu mener à privilégier les cours en amphi et les travaux dirigés aux dépens d’un contact plus attentif à l’étudiant devenu trop coûteux. L’enseignement supérieur universitaire français est ainsi devenu le royaume du « débrouillez-vous » avec une terrible sélection par l’échec dans les premières années : 53,8 % des étudiants en première année de premier cycle post-baccalauréat ne passent pas en deuxième année. Au total, 2 à 5 ans après la première inscription à l’université, seuls 56,8 % des étudiants réussissent leur premier cycle universitaire (SENAT, 2004).
Cette situation catastrophique impose aux institutions d’enseignement supérieur de repenser leur fonctionnement, notamment en se tournant vers de nouvelles démarches pédagogiques. Le tutorat par les pairs en est, selon nous, la plus prometteuse. En effet, les recherches et bilans effectués sur les dispositifs de tutorat par les pairs (Topping, 1996) montrent que ce processus pédagogique permet d’atteindre de remarquables résultats. Outre ses bénéfices pour l’étudiant encadré, l’originalité du tutorat par les pairs est de constituer un processus d’apprentissage tant pour le tutoré que pour le tuteur lui-même.
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