Résumé :
|
Les professions de l’enseignement et de la formation ont pour dénominateur commun de former autrui. Quels que soient les publics auxquels elles s’adressent (enfants, étudiants, apprentis, adultes), elles ont d’abord pour fonction de transmettre et favoriser l’apprentissage de nouveaux savoirs. Elles se dotent pour cela de savoirs professionnels qui constituent autant d’outils pour accomplir leur mandat. Construits à même le terrain, la formation professionnelle ou la recherche scientifique, ces savoirs revêtent de multiples composantes, lesquelles ne cessent de se transformer, se diversifiant tout en se formalisant : savoirs d’action, expérientiels, didactiques, disciplinaires, scientifiques, etc. Comment cerner les savoirs de référence constitutifs des professions de l’enseignement et de la formation ? Quelles communautés et divergences peut-on repérer entre les différentes professions ici regroupées : formateurs-enseignants des réseaux primaires, secondaires, professionnels, universitaires ? Quels sont les savoirs spécifiant hier comme aujourd’hui leurs cursus de formation ? Quels sont les savoirs auxquels se réfèrent ceux qui forment les enseignants et les formateurs ? Les contributions de ce volume problématisent ces questions, à partir de points de vue théoriques et méthodologiques contrastés, privilégiant des données empiriques et institutionnelles et des contextes historiques et culturels différents. Elles s’interrogent également sur le rôle de la formation dans nos sociétés dites de la connaissance. De la skholè qui postule le « loisir de l’étude » à l’économie de la connaissance qui marchandise le savoir, les transformations auxquelles se confrontent nos modernités éducatives convoquent chacun à s’interroger sur le sens nouvellement conféré aux savoirs.
|