Résumé :
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Nous souhaitions inscrire ce numéro dans la diversité, couvrir un large panel de situations d'enseignement/apprentissage des langues et, partant d'acceptions différentes de la notion de distance. L'ensemble des contributions présentées ici nous semble représentatives de cette intention, notamment dans la confrontation qu'il permet avec des notions centrales en didactique des langues comme peuvent l'être l'autonomie et les interactions. Certes, on penserait volontiers que la proximité relationnelle prime sur toute autre chose et que les moyens déployés pour gérer la distance réelle, d'ordre spatial, ne sont que des artefacts pour assurer cette proximité, parfois même mieux qu'en face-à-face. Pourtant, dès lors qu'on admet qu'il peut y avoir de la distance en dehors de toute considération spatiale, entre deux langues par exemple, ou encore entre les parlers de différents locuteurs dans une même langue, on s'expose à une multiplication des acceptions du terme et à une expansion sémantique de la notion qui peut en brouiller les contours définitionnels, notamment lorsqu'elle est assimilée à la notion d'écart. Mais c'était le parti pris de ce numéro de ne pas enfermer a priori la notion dans un corset trop étroit, de lui laisser du champ pour « respirer » et aborder les questions de l'enseignement/apprentissage à distance des langues sous différents angles.
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