Résumé :
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C'est une véritable révolution « copernicienne » qu'a opérée en psychologie Alexis Léontiev (1903-1979), par rapport à l'ego-centrisme de la psychologie classique qui avait réduit l'activité à n'être qu'un simple moyen d'expression du sujet. Avec Léontiev, dans le prolongement de ce qu'avait établi en philosophie Marx dès ses Thèses sur Feuerbach et avant lui Hegel, la situation est retournée : c'est l'activité qui est première et le sujet en est son agent d'expression. C'est à l'aune de l'activité que doit être considérée la conscience, non pas comme un champ contemplé par le sujet et sur lequel se projettent par on ne sait quelle aptitude mystique du cerveau humain, ses images et concepts, mais comme un mouvement interne particulier engendré par le mouvement de l'activité humaine. Il n'y a pas de royaume des significations indépendant de l'activité, non plus que le langage ne saurait être le démiurge de celles-ci, bien qu'il les porte. « La psychologie classique ne s'est en général pas occupée d'étudier la conscience en tant que reflet du monde en fonction des rapports réels de la vie du sujet tels qu'ils se sont formés, en fonction de son être réel. Autrement dit, elle considérait la conscience comme une sorte de dérivé psychologique de la seule activité cognitive de l'homme et non pas de l'ensemble de sa vie, c'est-à-dire qu'elle la considérait d'un point de vue intellectualiste, comme connaissance, et non comme rapport. » A. L. « Avec le développement de la propriété privée des moyens de production et la différenciation de la société en classes antagoniques, l'activité de la pensée est isolée du travail manuel et opposée à l'activité pratique. Il semble alors qu'elle soit entièrement indépendante de cette dernière, qu'elle ait une autre origine, une autre nature. Ce sont ces représentations de l'activité mentale qui font loi dans les théories idéalistes de la pensée. La séparation de la pensée et de l'activité pratique et leur mise en opposition ne sont cependant pas inamovibles. » A. L.
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