Résumé :
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A partir de l'analyse de la littérature existante et des statistiques et de l'examen sur le terrain de 22 sites universitaires, le rapport fait les constats suivants : L'université fait face à l'accroissement des besoins globaux de formation supérieure et de délivrance de diplômes qualifiants. Elle assume, seule, une double contrainte, l'exigence de l'excellence scientifique et la démocratisation de l'enseignement supérieur. Accueillant sans discrimination tous les bacheliers, l'université doit faire face à l'accueil de ce public, mal préparé au monde universitaire, de façon inégale selon les filières et les établissements, mais avec des financements indifférenciés. Il est essentiel d'améliorer la liaison entre le second degré et l'enseignement supérieur, de mieux maîtriser orientation et de penser l'offre de formation en termes d'insertion professionnelle. De nombreuses bonnes pratiques sont relevées sur le terrain, mais rarement une politique d'ensemble. L'obstacle majeur est que la mission de formation n'est pas reconnue à l'égal de la mission de recherche. Les financements actuels ne permettent pas d'opérer un bouleversement. La gouvernance est le facteur déterminant du succès. Avant de formuler dix recommandations, le rapport définit deux pré-requis de toute amélioration d'ensemble : accorder à la mission de formation une importance égale à leur mission de recherche ; accroître des moyens des universités contre une amélioration radicale de la gouvernance.
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